Il serait malhonnête de penser que la lutte contre le gaspillage alimentaire n’est pas l’affaire de tous. Malheureusement, nous sommes tous concernés et tous responsables individuellement et collectivement.

Pour bien comprendre pourquoi, redonnons la définition du gaspillage alimentaire.

Le gaspillage alimentaire est le fait de perdre ou jeter de la nourriture généralement destinée à la consommation humaine. Il se produit tout au long de la chaîne d’approvisionnement, de la production agricole jusqu’à la consommation, en passant par le stockage, la transformation, la distribution et la gestion. concerne tous les types d’aliments : fruits et légumes, produits de boulangerie, produits laitiers, viandes, poissons et fruits de mer, œufs, produits transformés, etc. Il représente près d’un tiers de la production totale, ce qui représente environ 1.3 milliard de tonnes de nourriture perdue ou jetée chaque année.

C’ est un problème planétaire sociétal et social, environnemental, économique et parfois sanitaire. Les enjeux de ce gaspillage touchent notamment l’insécurité alimentaire, les inégalités sociales, l’aide aux personnes les plus démunies, l’optimisation de l’agriculture, la réduction des impacts environnementaux de l’alimentation et en particulier de son impact climatique.

On a tendance à se déresponsabiliser en invoquant multiples excuses qui justifieraient notre gaspillage : les enfants n’aiment pas les légumes, on ne peut pas éviter le gaspillage (fatalité), je ne veux pas que mes invités « meurent » de faim, je suis seul je gaspille peu, mon gaspillage n’a pas de conséquence je composte, j’ai des poules je fais pas de gaspi …

Comment réduire ce gaspillage alimentaire ?

Des solutions simples existent pour réduire ce gaspillage et réduire ainsi le coût financer et écologique de celui-ci, et ce à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement.

Quelques exemples pêle-mêle :

– réaccomoder les restes de repas, adopter des astuces anti-gaspi (soupe de légumes, pain perdu …)

– doser ses préparations pour éviter les restes

– accepter l’achat de fruits et légumes « moches » (opérations lancées par la grande distribution)

– utiliser les appli anti-gaspi (too good to go …)

– faire une liste de courses pour éviter les achats impulsifs

– opter pour le « batch cooking » (planifier et réaliser en une fois ses repas sur une semaine)

– ranger son frigo en respectant les zones de conservation

…

Au bout du compte, c’est une perte financière estimée à 157€/pers/an (données Too good to go 2024) à laquelle on pourrait ajouter le coût de traitement du déchet produit (7 à 10€/pers/an) que supporte l’ensemble des contribuables.

Il est parfois difficile aujourd’hui de parler d’économies, pourtant celles-ci sont possibles, concrètes et moralement nécessaires.

Chacun peut agir pour la réduction des déchets, soyons acteurs de ces solutions.